Glossaire du site www.terreapeau.com

ou glaize du gaulois glisa. Dénomination générale des sédiments issus de la décomposition des roches feldspathiques et des métamorphoses de ces roches (gneiss, schistes).
La composition chimique courante de l’argile est très semblable à la composition moyenne de la surface de la terre.
Elle diffère par son état physique plus que par sa composition chimique. Elle varie en fonction de la roche mère d’où elle provient. Il est donc pratiquement impossible de donner une formule type. L’intensité de la coloration dépend de la quantité de fer, manganèse…
Elle possède la propriété caractéristique de former avec l’eau une pâte liante et plastique.
Sa fusibilité varie en fonction de sa formule.

Le céramiste classifie les argiles en 2 grands types :

– primaire, comme le kaolin

– secondaire, argile primaire déplacée et mélangée, le plus souvent par un cours d’eau, à des impuretés ( alcalies, oxyde de fer, chaux, magnésie). Plus plastiques, elles donnent une teinte brune et abaissent leur point de fusion.

L’argile c’est aussi la garantie d’un plaisir infini et incontournable pour nos doigts, notre peau et notre esprit.

Terre liquide, souvent à consistance “pâte à crêpe” elle sert de colle entre 2 éléments céramiques crus ou au coulage dans des moules.
On s’en enduit, on s’en réjouit, on en joue depuis et pour toujours. notre esprit.

Le terme céramique désigne toute pièce faite d’argile et d’eau ayant subi une modification par le feu entraînant une transformation physique par la perte de l’eau de constitution. Ainsi lorsque l’on réintroduit le tesson dans un bain d’eau, celui-ci ne peut plus redevenir boue.
La céramique est donc l’art de façonner et de cuire l’argile. Son état devient alors définitif à l’échelle de l’humanité.

“Terme venu du grec Keramos, “argile” et “keramicos”, céramique, appellation de l’argile et des poteries ; il ne désigne ni la nature de la matière, ni son usage, mais la corne des animaux, qui était la matière et la forme originaire des vases à boire, forme conservée directement ou par imitation, dans des vases de différents matériaux, ainsi que nous en remarquons plusieurs exemples dans les représentations de repas antique.
Selon certains auteurs, le nom viendrait de “Ceramos” ou “Keramos”, ville de Carie (Asie mineure); pour d’autres, il ferait référence à “Céramus”, fils de Bacchus et d’ Ariane qui était considéré comme l’inventeur de la poterie. Il y avait à Athènes un quartier appelé “ La Céramique”, englobant l’Agora et le cimetière du Dipylon, où se trouvaient de grandes fabriques de tuiles et de briques. “ Tiré du dictionnaire encyclopédique de Didier Van Lith.

C’est aussi et selon moi, le nom qui signifie l’art de jouer avec les 5 éléments. L’art de l’impermanence, un des arts qui réunit les humains partout et depuis toujours.

Artiste ou technicien pratiquant de nombreuses techniques céramiques par opposition au potier qui fabrique essentiellement des objets au tour.
Ou Être farfelu et magnétique qui joue au jeu sérieux des 5 éléments, doté de sa magie et de son habileté au sein de son laboratoire universel.

Argile réfractaire qui, après cuisson à haute température, a été broyée plus ou moins finement. Elle entre habituellement dans la composition des pâtes pour produits réfractaires. Par exemple, les outils de cuisson. Elle donne à la terre un toucher sableux jusqu’à rugueux.
Et non, ce n’est pas la femelle du chameau…

Silicate de fer et de magnésie, la plupart du temps, elle peut aussi être complètement ferreuse (plus rare) Elle est obtenue en cuisant à 1250° un mélange d’argile et d’alumine. Elle fond à 1465°.
On l’emploie généralement pour amender la terre.  Ainsi les objets résistent mieux aux chocs thermiques. Très valable pour les objets à destination de nos fours de cuisine.

Rien à voir avec les cordiers..

C’est la période la plus délicate du travail de la céramique. Elle a pour but de déshydrater la pâte, de la rendre résistante, de la rendre imperméable si elle est vitrifiable, d’amener la fusion des glaçures et la coloration définitive.

Elle s’effectue en 4 phases: Ressuage, petit feu, grand feu, refroidissement.

Il existe sur notre planète et depuis la nuit des temps un nombre considérable de fours. Par contre tous les “cuiseurs” respectent ces 4 phases, indispensables au bon déroulement de la cuisson d’une céramique.Le moment où il ne s’agit pas de chatouiller le potier,  suspens absolu, concentration intense, la terre se révèle.

Combustion ou atmosphère de cuisson en excès de carbone. Elle modifie la couleur de la terre et de l’émail. Il s’agit de priver d’oxygène, l’atmosphère de la chambre de cuisson à partir de 800°- 1000° alors s’opère un changement d’état des matières. Les textures et les couleurs des céramiques deviennent alors douces, profondes et subtiles. Certaines couleurs d’émail comme les céladons,le rouge de fer ou de cuivre nécessitent forcément une réduction.

Atmosphère ! Atmosphère ! Est ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?

outil de buis servant à la gravure et au façonnage. Sa forme varie selon son utilisation.
Permet d’aller un peu plus loin que l’ébauche.
Atmosphère ! Atmosphère ! Est ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?

 ou glaçure. Il s’agit d’une pellicule vitreuse opaque ou transparente semblable à du verre. Il se présente sous forme de poudre que l’on mélange à de l’eau. Après cuisson, cette poudre se transforme en vernis lisse et étanche. Constitué d’argiles, de cendres, de métaux… Il peut s’avérer être toxique, tout dépend du choix de matériaux employés par le céramiste.

La réussite d’un émail dépend de la conjugaison de nombreuses variables. Daniel de montmollin les résume: la composition de l’émail, les matières premières, leur granulométrie, l’épaisseur de l’émail cru, la nature du support, la source de calorie ( four électrique, gaz bois), le volume du four, les fluctuations de la courbe de cuisson, la température finale, la durée de la cuisson, les variations d’atmosphère (oxydation:réduction), la courbe de refroidissement.

Avec un peu de connaissance et la magie du feu, textures couleurs et matières protègent les pots aussi bien que nos dents.
Attention, il est plus périlleux de réussir un émail qu’un e-mail.

Du terme gaulois: Gobo, l’engobe est constitué d’argile blanche ou coloré appliqué sur une pièce crue ou biscuitée pour en changer la couleur ou obtenir des effets décoratifs.

De l’allemand stecken : outil de bois, de silicone ou de métal. Principalement utilisée par le tourneur, elle sert à former le galbe exact de l’objet tourné, le lisser et le nettoyer de son excès de barbotine. Il en existe de toutes formes et tailles.

Précieux outil pour ravir les esthètes.

Etymologiquement: “qui fond facilement”. C’est le résultat d’une bonne conjonction des différentes matières employées dans des proportions données. Son calcul permet de trouver l’équilibre des matières pour obtenir un émail adapté à l’argile utilisée.

Mot savant pour dire qu’avec un peu de patience, d’équilibre et beaucoup de gentillesse, ensemble, on forme un tout.

Des dizaines de kg de terre mise à disposition de tous, afin de façonner tous ensemble une sculpture géante informelle et éphémère. Les mains s’agitent, les yeux brillent, les rencontres sont nombreuses et détendues parce qu’ensemble, on est plus fort et on va plus loin

L’estampage est une technique de façonnage qui consiste à prendre l’empreinte d’un moule avec la pâte. Elle se pratique en creux pour créer un relief.
C’est aussi une façon d’appliquer des ornements préalablement estampés sur le corps d’un pot déjà en forme. Par exemple un décor répété tout autour du pot, en saillie.

La pâte de la faïence est en grande partie composée d’argile, de craie (marne), de feldspath, de dolomie et de silice. Elle se cuit généralement en dessous de 1190°C. Sa pâte reste poreuse et ouverte donc perméable et gélive. Elle nécessite donc, la plupart du temps, un émaillage conséquent.

Je ne travaille pas la faïence. trop fragile, elle résiste mal aux intempéries.

Boîte d’argile dans laquelle on enferme l’objet à cuire afin de le protéger des effets de flamme durant la cuisson.

Rien à voir avec une feuille de choux.

Mesures et proportion des particules minérales. Elle s’effectue la plupart du temps par le tamisage mais on peut aussi calculer la vitesse de la chute des particules dans l’eau.

Des p’tits grains, des p’tits grains, encore des p’tits grains…

Terme utilisé par Ambroise Paré pour désigner la terre de Beauvais. “Des poteries qu’on nomme de grès, qui s’approchent de la nature du verre”.

C’est une pâte dense, à grains plus ou moins fin, blanche ou colorée, imperméable, opaque, sonore et très dure, offrant une grande résistance à l’écrasement et aux acides. Les grès peuvent être recouverts d’un émail ou d’un vernis au sel.

Les grès, suivant leurs compositions, cuisent entre 1150° et 1350°. Ils sont de teinte blanche, grise, chamois ou marron selon leur teneur en oxyde de fer. Il se différencient des porcelaines par l’opacité et la coloration de leur pâte ainsi que par une vitrification moins complète. On parle parfois de proto-porcelaine.

Potière au GRÈS du vent, liberté des éléments.

En céramique on parle de haute ou basse température. Elles se situent entre 1000° et 1580° selon l’argile travaillée. Les grès que j’emploie se cuisent  le plus fréquemment entre 1280-1300°.

Tel un brasier incandescent, la matière chauffe, rougit, fusionne. mouvement.

Terre à porcelaine ou terre de Chine. Le mot provient du chinois “Kao-ling” crête élevée. Les kaolins forment la partie plastique des pâtes à porcelaine. Ils diffèrent des autres argiles par leur couleur blanche. Ils sont beaucoup moins plastiques que les autres argiles. Ils supportent des températures très élevées. Leur fusion se situe à 1785°C. Ils sont indispensables à la conception des pâtes à porcelaine.

Très éloigné du chaos ou du KO

Terre à porcelaine ou terre de Chine. Le mot provient du chinois “Kao-ling” crête élevée. Les kaolins forment la partie plastique des pâtes à porcelaine. Ils diffèrent des autres argiles par leur couleur blanche. Ils sont beaucoup moins plastiques que les autres argiles. Ils supportent des températures très élevées. Leur fusion se situe à 1785°C. Ils sont indispensables à la conception des pâtes à porcelaine.Outil au manche de buis sur lequel est ligaturé un fil métallique rigide et de toute forme. Il permet d’évider les trop plein d’argile.

Grâce à ma mirette, j’en ai plein les mirettes !

Bâton de glaçure, de forme pyramidale et haut de 4 cm environ, les montres s’inclinent à une température donnée. plantées en oblique dans un morceau de pâte réfractaire et positionnée face à l’œilleton du four, elles fondent et permettent au potier de contrôler la température de son four.

Ou l’art de mettre le feu au compteur du temps

ou terres mêlées. Le principe est de créer du décor, un motif, en mélant des pâtes de couleur différentes mais aux mêmes caractéristiques, dans la masse plutôt qu’en surface.

Nuage, mirage ou potage tout dépend du dosage.

573°C. L’argile subit une transformation appelée inversion des quartz. Ce changement est irréversible, la pièce d’argile est désormais une céramique.

J’aime tellement ce point, ce point de non retour, ce point décisionnel, celui où enfin la décision est prise. Celui qui donne toute sa place aux turpitudes chaleureuses du feu.

Point de fusion : température maximale que l’argile peut supporter avant déformation. C’est la température d’équilibre, idéale, à laquelle les états liquides et solides peuvent coexister. Lorsque le point de fusion est atteint, l’argile est à son paroxysme de solidité, d’étanchéité, de durabilité.

Il diffère en fonction du type d’argile.

Ça y est ! tout le monde cohabite, se mêle et s’entremêle. Le point du soulagement, le point atteint, le point désiré du potier, le point qui met un terme aux doutes, le point qui soulage, celui où l’on sait que le tour est joué.

De l’italien “porcellana”, coquille ; en France, au moyen âge et jusqu’au XVIième siècle, elle est connue sous le nom de pourcelayne. La légende situe sa découverte en Asie, au IVème siècle avant J.C.

C’est une céramique à pâte blanche, fine, vitrifiée donc fermée, homogène et translucide (sur 3 ou 4 mm), très dure, cuite entre 1250°C et 1460°C. Elle se compose de Kaolin (très blanc) d’une petite quantité d’argile très plastique (ball clay), de quartz, de feldspath et de craie. Elle est aussi la plus exigeante des argiles.

Elle cache bien son jeu la coquine, blanche douce immaculée et pourtant si solide, elle en donne du fil à retordre au potier qui en est amoureux.

Le site des sables blancs de la forêt de Saoû est en fait du kaolin
qui fût utilisé pour fabriquer de la porcelaine au milieu du XIXème siècle.

Quel plaisir d’aller y jouer, mes enfants en revenait tout blanc.

Ce terme désigne essentiellement des produits et des lieux.
On parle principalement de produits utilitaires tournés. Ustensiles de cuisine, vaisselle, jarres, pots et vases de jardins, tuyaux, épis de faîtage, pots à creuset…

Ou du lieu de fabrication de ces mêmes objets. Si les lieux se spécialisent dans un type de production, le nom du lieu se spécialise aussi. Par exemple, on parle de tuilerie, là où l’on fabrique des tuiles.

L’endroit de tous les possibles. Les imaginaires des plus contrits au plus farfelus s’y adonnent.

Être un peu intrigant qui façonne et cuit des pots, il a pour habitude de jouer avec les poudres et autres cailloux pour donner, toute leur particularité, à chacun des trésors sortis de son four. Longtemps considéré comme un alchimiste, il est fréquent que ce créateur intrigue autant qu’il attire.

Représentation d’un objet dans l’espace, au moyen de l’argile à laquelle on impose une forme esthétique symbolique, poétique…

Il faut s’imaginer un gigantesque bateau boisé (la forêt de Saoû), entouré par de grandes murailles rocheuses. La proue de ce bateau imaginaire est nommée les trois becs et chacun des sommets culmine à plus de 1500 m d’altitude. L’ensemble du synclinal perché s’étale sur 13 km de long et 2 à 3 km de largeur. 

Il est le foyer de la forêt de Saoû aux allures de cratère s’ouvrant au ciel.

Mode de façonnage qui voit le jour au néolithique.
Il se fait à l’aide d’un tour, formé d’une girelle sur laquelle on place la balle de terre.
Pour tourner, la girelle est mue mécaniquement ou électriquement.
On met la terre en forme, par la pression des mains et des doigts. La pratique
du tournage nécessite une maîtrise parfaite de la pâte, qui doit être d’une
consistance homogène et sans bulles d’air. Pendant le tournage la pâte est maintenue
humide à L’aide de barbotine.Après un temps de raffermissement, on procède au tournassage : une reprise de Ia forme tournée à l’aide d’outils profilés appelés  “ tournassins”.

Il semble que les tours de potier arrivent à l’époque néolithique, c’est-à-dire après que les hommes aient abandonné la vie nomade pour se sédentariser et se consacrer à l’agriculture et à l’élevage. Il permet de monter les poteries rapidement et satisfait donc les besoins, de plus en plus nombreux, de conservation et de transport des denrées.

Il s’agit d’une girelle, soit un plateau circulaire et tournant mis en mouvement par un bâton, le pied, ou aujourd’hui, un moteur électrique.

Dans la nature on ne trouve que très peu de minéraux à l’état de verre (hormis l’obsidienne) Sa fabrication est très proche de la conception d’un émail. Par un jeu de cuisson, il est donc possible de fusionner l’argile et le verre. Je me sers de cette technique pour recycler le verre de l’industrie et ainsi préserver les matières premières. Tout particulièrement les oxydes qui nous offrent la couleur et sont précieuses et rares. Cette technique me permet aussi de préserver la potabilité de l’eau, en évitant une extraction de plus dans la couche terrestre et toute la pollution qu’elle entraîne.

Verre vert vers, il apporte lumière, couleur et poésie à mes céramiques.